Les revenus de l'X d'Elon Musk au Royaume-Uni ont chuté de 66 % en 2023.

Les états financiers récemment déposés révèlent une année difficile pour les opérations de X au Royaume-Uni, avec des revenus en chute de deux tiers suite à la prise de contrôle très médiatisée de la plateforme par Elon Musk. Les chiffres, soumis à Companies House, montrent que les revenus pour 2023 sont tombés à 69,1 millions de £ (92 millions de $), marquant un déclin abrupt par rapport à l'année précédente.

Cette baisse reflète l'impact plus large des changements radicaux apportés par Musk à l'entreprise. Après avoir acquis la plateforme (alors Twitter) pour 44 milliards de dollars en octobre 2022, Musk a immédiatement fait des vagues en réintégrant des personnes bannies et en réduisant les effectifs – passant de 8 000 à seulement 1 500 employés. Au milieu des inquiétudes concernant la modération du contenu et la sécurité de la marque, les grands annonceurs ont rapidement retiré leurs budgets, entraînant un effondrement des revenus publicitaires.

Selon le dépôt, cet exode d'annonceurs a été le principal moteur de la chute des revenus. Les bénéfices nets ont suivi, passant de 5,6 millions de £ (7,5 millions de $) en 2022 à seulement 1,2 million de £ (1,6 million de $) l'année dernière.

En réponse, X affirme avoir commencé à développer de meilleurs outils de sécurité des marques, à améliorer les systèmes de modération et à rénover son approche de vente publicitaire. L'entreprise expérimente également de nouvelles sources de revenus comme les abonnements, offrant des avantages tels que moins de publicités, une visibilité accrue et la célèbre coche bleue.

La stratégie agressive de réduction des coûts de Musk a dépassé de loin les licenciements. Les rapports ont mis en lumière des enchères de mobilier de bureau, des litiges sur des loyers impayés et une restructuration rapide – tout cela faisant partie de sa mission pour rendre X plus efficace et plus rentable.

Les critiques soutiennent que l'engagement de Musk envers la liberté d'expression se fait souvent au détriment de la stabilité de la plateforme, notant les messages contradictoires envoyés aux annonceurs. Il a notamment défié Apple à propos de sa pause publicitaire, demandant si l'entreprise "déteste la liberté d'expression". En même temps, son silence sur des questions comme la Chine et son mépris pour les critiques publiques soulèvent des questions sur la cohérence.

Malgré tout cela, certains annonceurs sont revenus. Des marques comme Apple, Disney et Comcast ont repris des campagnes fin 2024, surtout autour du cycle électoral américain – suggérant des signes de reprise prudente.

Cependant, avec les résultats financiers de 2024 qui ne sont pas attendus avant avril prochain, il reste incertain de savoir si la reprise est durable ou simplement un coup de pouce à court terme.